Bêtes des tranchées , une hommage au livre de Éric Baratay
Je suis couché sur un champ de bataille
Blessé
Je pense avoir vu mon sergent mourir
Une de ses jambes portant sa botte
Git près des mes sabots
J'entends les rats visiter ses entrailles
Ils se donnent de la peine pour se nourrir.
Maintenant je me souviens:
J'ai galopé sur un obus
Qui m'a propulsé dans l'air comme un pigeon colombin avec ses
ailes écrasées
Soudain un chien de guerre vient me secourir
Il lèche mon ventre ensanglanté
Devant et derrière moi des soldats crient
Ils sont presque aveugles dans ce champ ou
Brouillard et fumée se mélangent
Nous, les animaux, nous entendons les cris bien plus fort
Nous sentons l'air empoisonné
Et nous voyons les nuages de mouches qui approchent
Signalant notre fin.
Écrit par un cheval de guerre, Yser, le 22 octobre 1914.
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